Jagdpanzer 38(t) Hetzer early w/ Full Interior

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UGS : Takom 2170 Catégories : , , , Étiquettes : ,

Jagdpanzer 38(t)

Panzerjäger 38 (7,5 cm PaK 39 (L/39)
Sd.Kfz. 138/2
Image illustrative de l’article Jagdpanzer 38(t)
Jagdpanzer 38 du Musée des Blindés de Lešany.
Caractéristiques de service
Typechasseur de chars léger
Service1944-1971
UtilisateursDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau de la Hongrie Royaume de Hongrie
Drapeau de la Suisse Suisse
ConflitsSeconde Guerre mondiale
Production
ConcepteurBMM
Année de conception1943-1944
ConstructeurBMM, Škoda
Production1944-1945
Unités produitesenv. 2800
Caractéristiques générales
Équipage4
Longueur6,27 m
Largeur2,63 m
Hauteur2,10 m
Garde au sol0,38 m
Masse au combat16 t
Armement
Armement principalUn canon 7,5-cm PaK 39L/48
Armement secondaireUne MG34 téléopérée
Mobilité
MoteurPraga AC 6 cylindres
Puissance150 hp à 2600 t/m
TransmissionPraga/Wilson CV/TNHP
SuspensionRessort à lames
Pression au sol0,85 kg/cm²
Vitesse sur route25-30 km/h
Vitesse tout terrain15
Puissance massique9,4 hp/t
Réservoir320 L
Autonomie180 km
Autonomie tout terrain130 km

Le Jagdpanzer 38(t), parfois surnommé Hetzer, est un chasseur de chars léger produit par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale sur la base du châssis du Panzer 38(t) tchèque. Conçu en urgence à la fin de l’année 1943 afin de disposer d’un chasseur de chars pouvant être produit dans les usines de l’ancienne Tchécoslovaquie occupée, il entre en production à partir d’ et commence à être livré aux troupes en . La production se poursuit jusqu’à la fin de la guerre, avec un total d’environ 2 800 unités produites. Le Jagdpanzer 38(t) a donné également naissance à une variante lance-flammes et à un char de dépannage, mais la version améliorée, dite Jagdpanzer 38d, n’a jamais vu le jour.

Le Jagdpanzer 38(t) est avant tout conçu comme une plateforme la plus simple possible pour le canon 7,5-cm PaK 39 L/48. Cette simplicité permet de le produire facilement et avec des ressources limitées, tandis que son armement lui offre une bonne puissance de feu. Le véhicule souffre néanmoins de quelques limitations au niveau du blindage, la protection des côtés et de l’arrière ayant été sacrifiée afin d’assurer une excellente protection vers l’avant. Cette combinaison entre armement et blindage lui permet ainsi de détruire à longue distance la plupart de ses opposants, alors que ceux-ci ne peuvent guère l’endommager de face. Le Jagdpanzer 38(t) est en revanche particulièrement vulnérable sur les côtés, n’importe quel projectile de calibre supérieur à 12,7 mm pouvant traverser son blindage à longue distance.

Cette vulnérabilité, associée au manque d’expérience des équipages et des commandants d’unités dans les derniers mois de la guerre, réduit grandement l’impact du véhicule sur le déroulement de la guerre. Certaines unités sont ainsi entièrement détruites quelques jours seulement après leur arrivée sur le front en raison d’erreurs tactiques. Arrivé en trop faible quantités et trop tardivement, le Jagdpanzer 38(t) n’a donc eu aucune influence sur le déroulement des opérations et l’issue de la guerre.

Dénomination

La première désignation du véhicule, attribuée par le service de l’artillerie, est « Sturmgeschütz neuer Art » (« canon d’assaut nouveau modèle ») puis « Sturmgeschütz 38(t) ». Cependant, le service des troupes blindées le nomme en parallèle « leichte Panzerjäger auf 38(t) », « chasseur de chars léger sur châssis 38(t) ». C’est finalement cette dernière dénomination qui l’emporte et le véhicule reçoit dans la nomenclature le nom de « Panzerjäger 38 fuer 7,5 cm PaK 39 (L/39) (Sd.Kfz. 138/2) ». Ce dernier est modifié le et devient « Panzerjäger 38 (7,5 cm PaK 39 (L/39) (Sd.Kfz. 138/2) »1.

Le surnom Hetzer qui est parfois attribué au Jagdpanzer 38(t) est issu d’une confusion avec le E-10Hetzer, un projet qui n’a pas dépassé le stade du prototype. Il semble que la confusion ait eu lieu pendant une réunion entre le Wa Prüf 6 et BMM portant sur le Jagdpanzer 38(t), mais pendant laquelle le E-10 aurait également été évoqué ; les Tchèques aurait alors compris que Hetzer était le nom du char qu’ils devaient produire. Lors des premières livraisons le , les unités rapportent donc avoir reçu des Hetzer, d’après les indications du fabricant, mais l’erreur est rapidement corrigée et dès le les rapports des troupes mentionnent le nom correspondant à la nomenclature. Il est toutefois possible que l’usage du nom Hetzer ait persisté au niveau de la troupe, Guderian expliquant à Hitler le qu’il s’agit du surnom que les troupes donnent au Jagdpanzer 38(t)1.

Histoire

Développement

La conception du Jagdpanzer 38(t) est davantage la conséquence du hasard que d’une intention spécifique. L’Allemagne produit dès 1936 divers modèles de Stürmgeschütz, ou canon d’assaut, un véhicule constitué d’un châssis de char sur lequel est montée une superstructure ouverte. Ces engins sont considérés comme des pièces d’artillerie et organisés en batteries au sein de la Sturmartillerie (« artillerie d’assaut »), une branche de l’artillerie. Afin de porter des canons de calibre plus important, les châssis deviennent de plus en plus lourds et à partir de 1942, des canons d’assaut basés sur le châssis du Panzer IV et du Tigre commencent à être développés, puis à partir du Panther en 19432.

Lors du bombardement de Berlin du , l’usine Alkett, principal site de production de canons d’assaut, est en grande partie détruite. Les autorités allemandes cherchent alors un autre lieu pour assurer la production et envisagent l’usine de Boemisch-Märische Maschinenfabrik (BMM) à Prague. Celle-ci n’est cependant pas équipée pour construire les canons d’assaut de 24 t qui sont devenus le standard de la Wehrmacht. Le besoin en véhicules de ce type étant toutefois critique, il est décidé d’utiliser tout-de-même l’usine, mais pour produire un canon d’assaut léger de 13 t3.

La conception se déroule de manière accélérée : les dessins sont proposés le à Hitler, qui les approuve immédiatement3. Une maquette en bois est présentée à l’Heereswaffenamt le et Hitler ordonne deux jours plus tard d’accélérer encore le programme. la décision est alors prise de produire immédiatement trois exemplaires avant le mois de mars pour les faire essayer par les troupes4. Le véhicule est accepté par l’armée en avril et vingt exemplaires sont produits pendant ce mois pour une présentation à Hitler le . La production réelle peut alors commencer en mai5.

Production

La décision est prise le de commander mille véhicules en tout, mais cette demande devient rapidement mille véhicule par mois, cet objectif devant être atteint en avec une montée en puissance progressive. Même si production est répartie entre l’usine de BMM et celle de Škoda, il s’agit d’une cible de production particulièrement ambitieuse étant donné que même les usines allemandes n’ont jamais dépassées trois cents véhicules par mois6. Les usines choisies n’ont par ailleurs jamais atteint de tels chiffres, le record de BMM étant d’environ la moitié tandis que Škoda n’a jamais produit de chars à cette date7. En plus de BMM et Škoda, qui produisent certains éléments et sont chargés de l’assemblage, des composants proviennent également de Linke Hoffman à Breslau et de Poldihütte à Komotau5.

Sans surprise, les usines échouent rapidement à tenir la cadence à mesure que les cibles de production augmentent au fil des mois. De plus, les véhicules produits sont souvent déficients, avec notamment des problèmes de joints occasionnant des fuites de carburant ou d’huile. Ils sont toutefois quand-même acceptés par l’armée, qui a désespérément besoin de véhicules blindés, mais il est décidé de réduire les objectifs de production entre août et décembre afin permettre un travail de meilleure qualité5. La difficulté à tenir la cadence est accentuée par les bombardements alliés, qui ciblent non seulement les usines, mais également les lignes de communication, compliquant l’acheminement des composants qui ne sont pas produits sur place et des matières premières. L’usine Škoda est ainsi bombardée deux fois en octobre et trois fois en décembre, réduisant grandement sa production pendant cette période ; BMM ne connaît toutefois son premier raid majeur que le 8. Afin de réduire l’impact de ces bombardements, les moyens de productions sont dispersés en 9. Malgré toutes ces difficultés, un peu plus de 2 800 exemplaires du Jagdpanzer 38(t) ont été produits10.

Histoire opérationnelle

Les premiers véhicules produits sont livrés aux écoles de formation, la Panzerjägerschule de Mielau en recevant sept en , puis l’Ersatzheer en reçoit trente-huit entre juin et juillet. Ce n’est qu’au début du mois de juillet que le véhicule commence à arriver dans les unités combattantes, les premières à le recevoir étant les Heeres Panzer Jäger Abteilungen 731 et 743. Ceux-ci, auxquels s’ajouteront plus tard les Abteilungen 741, 744 et 546, sont les seules unités indépendantes à utiliser le Jagdpanzer 38(t)11. Le char n’est en effet pas destiné à être utilisé sous cette forme, mais à être intégré au sein d’une compagnie de chasseurs de chars rattachée à une division d’infanterie, à laquelle il fournit une force antichar mobile pouvant être employée en soutien12. Ces divisions disposent normalement de quatorze Jagdpanzer 38(t), mais ce nombre est abaissé à dix à partir de afin de pouvoir équiper davantage de divisions. Outre les unités allemandes, l’armée hongroise se voit fournir 75 exemplaires entre et . Malgré les promesses faites, aucun ne sera cependant livré à l’armée roumaine13.

Utilisation après-guerre

Après la fin de la guerre, l’usine Škoda de Plzeň reprend la production du Jagdpanzer 38(t). Le premier client est l’armée tchécoslovaque, dont le véhicule, appelé ST-1, est pratiquement identique au modèle d’avant-guerre14. Le second acheteur est l’armée suisse, qui en commande 156 exemplaires sous le nom de G-13. À cette date les pièces d’origine commencent toutefois à se faire rare et le véhicule est donc substantiellement différent du modèle d’origine. En particulier, le canon 7,5-cm PaK 39 L/48 est remplacé par le StuK 40, une variante du 7,5-cm KwK 40 et la mitrailleuse de toit remplacée par un périscope. Quelques années plus tard, les moteurs Praga sont remplacés par des moteurs Diesel Saurer-Arbon. Le véhicule est utilisé au sein des brigades légères, puis dans les divisions territoriales jusqu’à son retrait du service entre 1971 et 197214,15.

À leur retrait du service, beaucoup de G-13 sont vendus à des musées et à des collectionneurs qui les maquillent de manière plus ou moins réussie en Jagdpanzer 38(t) allemands. Le nombre de véhicules subsistant produits pendant la Seconde Guerre mondiale est réduit, seuls huit exemplaires publiquement exposés étant connus en 2006. Ceux-ci se trouvent au United States Army Ordnance Training and Heritage Center, au musée des blindés d’Axvall, au Musée des Blindés de Bovington, au Musée des Blindés de Koubinka, au musée militaire de la base Borden, au musée des blindés de Thoune, au musée de l'Armée polonaise et au musée des Blindés de Lešany, ce dernier en possédant deux14.

Informations complémentaires

Poids1 kg
Dimensions20 cm
Echelle

1/35

Matériau

Plastique

Période

1939-1945/WW2

Brand

TAKOM

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