Le Panzerkampfwagen VI Königstiger, ou Sd.Kfz. 182 Panzer VI ausf B Tiger II, surnommé le Königstiger (Tigre royal), est un char d'assaut allemand de la Seconde Guerre mondiale. Produit à 50 exemplaires pour le modèle à tourelle "Porsche", à 439 exemplaires pour le modèle à tourelle "Henschel", ce char était pourvu d'un important blindage, d'un canon antichar lui donnant la possibilité de mettre hors de combat tous les chars alliés en service lors des deux dernières années du conflit, mais il était très lourd (70 tonnes en ordre de combat) et possédait le même moteur que le char Panther de 45 tonnes en ordre de combat. Son rapport poids-puissance était donc moindre, il était lent et peu mobile, ne pouvait passer tous les ponts, était extrêmement gourmand en carburant, et devait changer de chenilles avant et après tout transport par rail.
Détails[modifier | modifier le code]
Armement[modifier | modifier le code]
Il était armé d'un canon de 88 mm de 71 calibres de longueur (fût de 6,30 mètres), comparé aux 88 mm 56 calibres du Tigre I. La portée effective de ce canon était de dix kilomètres. Il pouvait percer le blindage frontal d'un charT-34/85, d'un Sherman M4 A1 ou d'un Cromwell à 3,5 km, au-delà même de la portée des canons de ces chars. L'optique de visée du canon était elle aussi à la hauteur de ces extraordinaires caractéristiques balistiques. À titre indicatif, le canon du Königstiger perforait entre 132 et 153 mm de blindage incliné à 30° à 2 000 mètres de distance.
Blindage[modifier | modifier le code]
L'ensemble du char était muni d'un blindage épais et incliné :
- 110 mm de blindage en frontal de tourelle, 150 mm en frontal de superstructure, 100 mm en frontal de châssis, 80 mm sur les latéraux pour le modèle "Porsche".
- 180 mm de blindage en frontal de tourelle, 150 mm en frontal de superstructure, 100 mm en frontal châssis, 80 sur les latéraux, pour le modèle "Henschel".
Seules quelques armes de l'époque pouvaient percer ce type de blindage, et seulement à très courte portée. Les Sherman Firefly, Comet, M26 Pershing, T-34/85, SU-100 et IS-2 (IS-3 au tout derniers jours du conflit), pouvaient être de dangereux adversaires, surtout s'ils réussissaient à le contourner par les flancs ou l'arrière.
Un témoignage d'un chef de char de la 2e DB US, en 1945, ne laisse pas de zone d'ombre sur la considération des alliés pour ce char :
- « Un jour un Tigre Royal me repéra à 150 mètres et mit mon char hors de combat. Cinq de nos tanks ont ouvert le feu sur lui, de 200 à 600 yards (180 à 540 mètres). Six obus touchèrent le Tigre de face et firent ricochet sur sa cuirasse. L'engin recula et disparut dans la forêt. Si nous avions eu des chars comme ceux-là, nous serions tous rentrés chez nous aujourd'hui. »
Unités[modifier | modifier le code]
Ce char ne fut pas non plus endivisionné, à l'instar de son prédécesseur, et remplaça le Tigre I dans les schwere Panzer Abteilungen, ou bataillons de chars lourds. 150 d'entre eux furent confiés à des unités de Waffen SS, tous les autres furent affectés à la Wehrmacht. Ils arrivèrent sur le front en février 1944. Ses premiers engagements eurent lieu autour de Minsk en mai de la même année. Leur action fut cependant restreinte, surtout sur le front Ouest, à cause des restrictions en carburant, des problèmes techniques, pannes, et surtout à cause de la redoutable aviation d'attaque au sol (jabo, de l'allemand "Jagdbomber", chasseur-bombardier) des alliés. Lors de la bataille de Normandie, certains Königstigers furent même engagés par des croiseurs. Le dernier char de la guerre à être détruit fut aussi un Tigre Royal, saboté par son équipage suite à un problème mécanique, le 10 mai 1945, en Autriche.
Informations complémentaires
Poids | 0.96 kg |
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Dimensions | 20 cm |
Echelle | 1/35 |
Matériau | Plastique |
Période | 1939-1945/WW2 |
Nation | Allemand-German |
En plus | Photo Découpe |
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